Quartier de l’Horloge : l’oubli municipal en plein centre de Paris

Le quartier de l’Horloge, c’est un peu le triangle des Bermudes du centre de Paris : une école fantôme, des arbustes suicidés par manque d’eau, et un air de friche post-soviétique au beau milieu de Beaubourg. On y cherche désespérément une trace de la mairie. Ou d’un balai. Ou d’un arrosoir.

À peine franchi le passage, le ton est donné : une école publique fermée depuis des années, laissée en jachère sans projet de réaffectation. Un bâtiment vide au cœur de Paris, comme un aveu d’impuissance. Autour, les arbres ont été abattus. Remplacés par quelques arbustes malingres, dont la moitié sont morts, grillés par le soleil et le manque d’entretien. Dans ce passage minéral, l’ombre est un souvenir, la fraîcheur un mirage. Même les rats semblent avoir déménagé. Et que fait la mairie ? Rien. Pas d’arrosage, pas d’entretien, pas de présence. Un quartier livré à lui-même. On y cherche un élu comme on chercherait une fontaine en août : en vain.

Les riverains, eux, gardent courage. Ils aiment leur quartier et veulent croire en sa renaissance. Ils demandent un projet, un vrai : une revitalisation appuyée sur les commerces, la sécurité, la propreté, la végétation. Rien de révolutionnaire, juste ce qu’on est en droit d’attendre dans la capitale de la France.