Ma lettre au Préfet de Police
Monsieur le Préfet, Je vous informe que la situation dans le Sentier autour du Caarud rue de Clery devient dangereuse pour les riverains. Plusieurs témoignages de mères de famille verbalement agressées, elles et leurs enfants sur le chemin de l’école, s’ajoutent à ceux d’habitants dont la porte d’immeuble a été forcée et de commerçants physiquement attaqués par des toxicomanes au crack. Le propriétaire de la laverie paye un vigile en journée et ferme le soir pour éviter les dégradations et les agressions dans son commerce. Son activité s’est effondrée malgré tout comme celle des commerçants alentours. Un dernier témoignage de Madame XXX m’est parvenu ce jour. Il est à l’image des autres récits qui me sont régulièrement transmis : « Ce matin rue de Cléry, une trentaine d’individus occupaient le trottoir de la salle de shoot en nous en bloquant l’accès et en intimidant les passants, ils s’approprient la rue comme leur territoire, une bagarre entre 3 de ces hommes a éclaté, nous avons peur dès 9 h du matin ! En arrivant au bureau j’ai immédiatement appelé la responsable du centre qui m’a répondu que son médiateur n’était chargé que de la sécurité devant la porte du centre et que si j’avais un souci je devais appeler les forces de l’ordre, elle a ajouté que sa mission étaituniquement la santé et pas la sécurité. » Cette situation m’apparaît intenable. Je crains l’occurrence d’un drame qui serait reproché à l’autorité publique. Ce trouble grave et quotidien à l’ordre public devrait vous permettre d’intervenir et de mettre fin à l’activité du Caarud. L’équipe Aides est pleine de bonne volonté mais totalement dépassée et incompétente de son propre aveu à gérer les violences de rue qui découlent de son accueil dans une rue résidentielle habituellement très calme. Bien à vous, Aurelien Veron Conseiller de Paris
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