Madame, Monsieur,
Vous avez peut-être suivi en août la polémique déclenchée par Mediapart et quelques autres médias à la suite de notre opposition, à Nelly Garnier et moi-même, à une subvention municipale accordée à l’association-librairie Violette & Co.
Cette librairie lesbienne, fondée en 2004 par un couple de femmes, était devenue une véritable institution au sein de la communauté LGBT+. Lorsque leur bail n’a pas été renouvelé en 2022, elles ont dû cesser leur activité. Trois nouveaux dirigeants associatifs ont alors repris le fonds de commerce, levé des fonds privés, et obtenu de la mairie de Paris un nouvel espace à loyer réduit ainsi qu’une aide publique pour relancer la librairie dans un nouveau local. En 2025, la subvention s'élevait à 17 500 €.
Le problème réside dans le changement d'orientation historique de cette institution par la nouvelle équipe. Au lieu de se concentrer exclusivement sur le féminisme et les questions LGBT+, elle a dilué ces thèmes dans un mélange idéologique incluant la lutte contre le racisme, l’« antifascisme » et la cause palestinienne, allant jusqu’à promouvoir des ouvrages relevant clairement, au regard de la loi de 2019, de l’antisémitisme, qui englobe la haine d’Israël. Sans oublier l’apologie du terrorisme du Hamas.
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