Pour être compétitif sur le marché, il existe 2 possibilités : avoir une stratégie d’innovation ou être moins cher. Dans les pays les plus développés comme la France, il est difficile d’être compétitif sur le prix. Il faut donc être innovant.
Les savoir-faire de nos entreprises participent du rayonnement de la France à l’étranger mais sont aussi le garant de son indépendance.
Seulement voilà, les rachats des entités françaises stratégiques se sont accélérés ces dernières années (Alstom et l’Aéroport Toulouse-Blagnac par exemple). Ces derniers mois, les rumeurs d’un rachat de notre membre fondateur Saint Gobain PAM par un groupe chinois se répandent. Quels sont les risques ? Saint Gobain PAM c’est un fleuron européen, avec 3000 salariés (et leurs familles), des brevets (notamment sur la fonte ductile), une ville et une région où le site historique de Pont à Mousson est l’un des principaux employeurs.
Protéger les savoir-faire français ne peut pas être le produit d’une politique nationale face à des géants comme la Chine ou les Etats-Unis. L’Union Européenne, que l’on soit pour ou contre, est notre seule chance d’atteindre la taille critique nécessaire pour redevenir des acteurs majeurs internationaux. Et d’affirmer une dynamique offensive ! Comme symbole de cette situation, les montants consacrés par l’Etat aux appels à projets innovants diminuent alors que les montants de ceux issus des institutions européennes augmentent. D’ailleurs, en tant que professionnels de l’innovation, nous accompagnons nos adhérents dans leurs réponses à des appels à projets européens et nous nous lançons, avec le Pôle de Compétitivité de la Filière de l’Eau, dans une dynamique européenne.
Bonne lecture !
Luc BertossiDirecteur Général
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