Madame, Monsieur,
Chaque année depuis l'installation de la plaque en 2014, nous commémorons rue Montorgueil la mémoire de Jean Diot et Bruno Lenoir, les derniers hommes condamnés à mort pour leur homosexualité. Ces deux hommes, un commis charcutier et un cordonnier, ont été étranglés pour limiter leurs souffrances avant que leurs corps ne soient brûlés sur la Place de Grève, l'actuelle place de l'Hôtel de Ville, en 1750. La Révolution française a ensuite décriminalisé l'homosexualité, permettant à Paris d'accueillir écrivains, artistes et personnes LGBT+ persécutées ailleurs en Europe. Cette ouverture a contribué à faire de Paris un pôle de liberté et de créativité.
Cet esprit de tolérance s'est transformé en égalité de droits récemment. Aujourd'hui, les propos homophobes constituent un délit. Cependant, nous devons rester vigilants face à la recrudescence des actes homophobes, qu'ils soient symboliques comme l'arrachage du drapeau du bar gay "La Boite" il y a neuf jours, ou violents, voire mortels. La mairie de Paris Centre doit se montrer intraitable envers les délinquants et criminels homophobes et ne pas laisser cette haine s'installer.
Paris Centre doit demeurer une zone libre et sûre pour tous, y compris pour les personnes LGBT+.
Le souvenir de Jean Diot et Bruno Lenoir doit nous rappeler chaque année les dangers de l'obscurantisme.
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